LES PASSIONS DE MICHEL

LES PASSIONS  DE MICHEL

BELGIQUE 1993


BELGIQUE 1993

BELGIQUE  / PENTECOTE   / 29/31 MAI 1993

 

3H du matin , départ pour huit membres du club vers la Belgique via l'A1 où nous récupérons notre canadien de service et nous parvenons à Charleroi sans encombre. Un rapide déjeuner car nous sommes pressés de casser du caillou ; le groupe se scinde en deux car ces dames ont décidé de faire du lèche-vitrine à Namur pendant que ces messieurs s"envolent vers MONTIGNY le TILLEUL

Visitée il y a deux ans déjà, son aspect a bien changé : les fronts de taille ont bien reculé et une fosse, à l'entrée, noyée en 1991 est à sec aujourd'hui ( de quoi sans doute faire des trouvailles) et certains sont déjà installés; pour ma part, avec Gégé nous décidons de suivre Jean Jacques qui nous a indiqué qu'un tir de mine récent a dégagé qqs blocs au niveau supérieur .

Les couches sont presque verticales le long du front accessible dont les kamikases détache une masse énorme qui les oblige à faire de grands bonds vers l'arrière ; en cassant les blocs accumulés sur le plancher, nous découvrons de petites géodes de quartz rosé, de la calcite microcristallisée, de la dolomie en cristaux courbes et de superbes petites pseudomorphoses soyeuses de quartz blanc sans oublier les superbes cristaux de calcite miel en scalénoèdres .De son coté, dans un gros bloc, Tony, notre canadien, a découvert une rareté qui fait l"admiration de notre ami belge : un micro cristal de malachite sur calcite.

Bon ! il est temps d'aller se restaurer .Sur les bas cotés du chemin, des blocs très foncés attirent mon attention et je ne résiste pas à utiliser la masse : après qqs coups, je vois s'ouvrir une géode remplie de gros scalénoèdres miel foncé si bien que nous retardons la descente: on ne sait jamais ; malheureusement, la roche est très dure et le travail sans résultat .

Aux véhicules, dégustation de bières belges ( ce ne seront pas les seules),et casse-croute: requinqués, nous visitons le plancher inférieur, libéré par les précédents chercheurs et là, c'est la surprise !!

 

 

Le front de taille ( 4m environ) est truffé de géodes bourrées de grosses calcites en rhomboèdres aux formes variées ainsi que des cristaux lenticulaires posés à plat .Malheureusement, les plus belles se situent à mi-hauteur : nous n'avons pas d'échelle et les surplombs faillés  sont quelque peu décourageants : malgré tout, le papy reporter qui nous accompagne n'a pas laché la place depuis notre arrivée. Après une sympathique récolte, nous changeons de cap car une autre carrière nous attend un peu plus loin : celle de LANDELIES

 

En bordure du canal, une barrière ferme l'accès aux véhicules et une marche d'approche est nécessaire...il fait très chaud maintenant. Selon nos amis, cette carrière très vaste s'est encore approfondie d'un niveau inférieur: de grocs blocs barrent le chemin et la recherche commence ; il s'avère très vite que la zone productive a du etre dépassée car la récolte est bien maigre et nous regrettons d'avoir quitté le gite précédent aussi vite ; un petit tour de l'autre coté du tunnel ne donne rien non plus .

Aussi quittons nous les lieux pour boire un pot au club de spéléo de CHATELET auquel adhère l'un de nos amis ;de retour à GOUGNIES chez nos amis, décrassage avant un barbecue réparateur.

 

 

Le lendemain, aucun retardataire au lever . Affutage des burins et c'est parti pour une troisième carrière : celle de BEEZ près de NAMUR ; étagée sur 3 niveaux et bien qu'étendue, rien de comparable avec ce qu'elle est devenue aujourd'hui: les dames nous ont quitté également pour se rendre à la foire de Freteuse; nous ne les retrouverons qu'à 22h au restaurant !!

 

D'énormes blocs basculés sur le plancher à proximité de l'entrée attendent d'etre concassés ( aujourd'hui, il faut traverser toute la carrière pour les trouver) . Chacun va de son coté et ne tarde pas à trouver des géodes où tronent un voire plusieurs scalénoèdres aigus: le plus dur restant à les détacher de blocs de 2 à 3 m3 !! Les scalénoèdres quelquefois biterminés sur gangue microcristalline de calcite sont les plus appréciés et la récolte est sympathique .

Après un casse croute et qqs bières fraiches bienvenus, nous rejoignons le 1er étage; dans les blocs prets à etre basculés, les géodes sont plus nombreuses mais les cristaux plus communs ; certains en font une abondante récolte. En fin de journée, nous redescendons au niveau voir si qqs géodes n'ont pas été oubliées mais le coeur et surtout les bras n'y sont plus .

Nous reprenons la route du bercail , stoppés en route par une troupe napoléonienne qui défile en nous barrant la route ( festivités de la Pentecote dans toute la région)

La soirée est prévue à "La Gougouline" à FLEURUS : aménagé dans une ancienne usine, je vous le conseille si vous allez fouiller ou visiter la région : buffets et boissons à volonté , brochettes à préparer et cuire soi meme, musique, danse etc.. un régal dont certains n'ont pas hésité à abuser

Vers minuit, après que ces dames nous aient rejoint et raconté leurs malheurs en dinant, nous quittons la place et cherchons un sommeil réparateur sur les matelas de fortune ; je vous passe les détails mais je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, voisin d'une locomotive à vapeur ( et dire que c'est moi qu'on a surnommé airbus !!)

Nous avions prévu d'aller fouiller les calcaires à Rhinconelles à RUMIGNY sur la route du retour

 

mais qqs feuilles décrivant une carrière de marbre à calcite, dolomie et pyrite située à PHILIPPEVILLE nous font changer de plan ; une carrière à front vertical noyée se présente à nous : rien à espérer ; les abords et talus sont censés fournir spirifers, trilobites et crinoides ; seules qqs plaques de crinoides sont ramassées mais elles offrent peu d'intéret .

Encore qqs km ..un passage en France et nous arrivons à la mine de Fluorine de FOISCHES que nous avions visitée sans succès il y a deux ans. Aussitot descendus de voiture, nous sommes apostrophés par le maire du village qui, excédé par des hordes de fouilleurs étrangers il y a peu, nous somme de déguerpir .Après maints palabres, promesses, etc, il finit par nous accorder le droit de pénétrer dans le sous bois en nous priant de respecter la végétation

 

Mais, comme auparavant, la visite s'avère bien décevante et nous prenons congé de nos hotes près de qqs bières belges avant de rejoindre la région parisienne sans encombre; un seul regret ...celui de n'etre pas retourné à Montigny que nous visitions pour la dernière fois : quelque temps plus tard, en effet, l'exploitation de la carrière royale s'arretait et le tout fut noyé entièrement, ensevelissant à tout jamais ses magnifiques cristallisations

 

A quand la prochaine sortie ?? une réunion de club s'impose

 

 

 

 



22/01/2010 20 visites 0 Poster un commentaire

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