LES PASSIONS DE MICHEL

LES PASSIONS  DE MICHEL

SORTIES RETROUVEES EN BROUILLON


M C et MORVAN

15 ET 16 AVRIL 2002

 

PS qqs pièces figurées sont en vente sur le site

 

Une fois n'est pas coutume, sortie programmée en début de semaine pour trois partants dispos: les éternels phiphi et moi accompagnés d'un jeune nouvellement inscrit au club.

 

2h du matin, direction Clermont Ferrand où Gégé a réservé la nuitée. Pas âme qui vive sur l'autoroute et nous arrivons quand le jour se lève à peine. Phiphi tenait particulièrement à fouiller St Babel à la recherche des fameux sifflets de barytine miel.

Des infos diverses concernant l'interdiction du site ( massacré par certains) ne l'ayant pas découragé, il mène le Boxer tambour battant sur le chemin raviné et stationne le camion à la première carrière; nous poursuivons à pied voir l'état de la deuxième plus riche en cristaux: les bruits étaient bien fondés; la carrière a été complètement remblayée par son propriétaire et un panneau rageur est planté dans les déblais: "propriété privée, défense de creuser", panneau bien inutile car il faudrait déblayer maintenant des tonnes de sable granitique pour atteindre les filons ( encore un gite magnifique détruit par des inconscients!!)

A la bonne époque c'était déjà pas simple !!

 

 

 

Nous rabattons donc sur la première et allongés sur le sol, à l'entrée même, de  minces filonnets d'argile livrent à Phiphi qqs cristaux bien petits mais formés et sans casse.

 

Nous quittons les lieux et remontons vers Sauvagnat pour "faire" la fiche 10S de D Gol. Comme nous l'avons déjà constaté, les itinéraires sont précis et mènent immanquablement aux gites.Nous stationnons le véhicule à l'embranchement du chemin de La Barre et montons en face dans les bois rechercher les chaos rocheux de Cornet . Les bois sont touffus mais par endroits , se trouvent des murets de pierraille composés d'agate rubannée et de calcédoine: ils sont quelquefois très imposants et non travaillables. Nous retrouvons en sommet de crête un filon gigantesque, amas de blocs quartzeux plus ou moins gros qui n'a rien à voir avec ce que nous entendons par filon.

C'est un chaos de roches sur plusieurs centaines de mètres, recouvert de mousse et de feuilles mortes; il ne nous reste plus qu'à soulever les blocs à la recherche de calcédoine et d'améthyste; des traces de passage sont là, "bauges" creusées par de précédents visiteurs laissent voir la couleur améthyste mais pas de géodes où elle cristallise. De mon côté j'ai plutot axé ma recherche vers la calcédoine; elle y est d'une extrême abondance, le tout étant de sélectionner celles qui pourraient donné un résultat à la coupe : certaines offrant un faciès en cocardes très sympa. Aprèsplusieurs heures de recherche , les sacs pleins, nous redescendons, complètement "rompus".

 

 

 

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, nous décidons de remonter faire une visite à Pégu, site classique pour les améthystes auvergnates; j'y étais passé déjà plusieurs fois lors de mes sorties en solitaire et mes camarades salivaient déjà en pensant aux cristaux encapuchonnés de blanc dont j'avais gardé le souvenir. Etonnement de ma part à l'arrivée, le mince chemin d'autrefois a été élargi pour l'exploitation forestière et une partie de la forêt a été déboisée; mes repères ont disparu et, suivant la voie, je ne retrouve plus le filon principal ( en réalité il se trouve maintenant à qqs mètres seulement du chemin principal comme je m'en rendrai compte dans une future sortie !!)

 

Nous quittons donc les lieux et remontons vers le Morvan pour la fiche 34: Maine Archevau. Si nous connaissions tous la mine de Maine, nous n'avions jamais prolongé le chemin montant vers le bois pour atteindre les travaux décrits sur la fiche; d'ailleurs l'accès qui en est donné ( très précis encore) passe par l'autre coté du bois.

 

 

 

Nous trouvons facilement la 1ère galerie ( stérile) en bordure du chemin et poursuivons pour atteindre un énorme déblai que Phiphi et Stéphane se mettent à prospecter à la recherche de petits échantillons. De mon coté, j'ai pensé à prendre ma frontale car c"est la galerie qui m'intéresse ; elle s'ouvre dans un roncier et se montre plutôt rassurante: noyée d'abord sous 20cm d'eau, elle s"assèche ensuite et est suffisamment large et haute pour qu'on y travaille à l'aise.

 

 

Un large filon fluoré multicolore parcourt le sommet et les épontes sur 70m et se termine par un dépilage protégé par une barrière de bois. Rien que pour l'oeil, c"est féérique sous la lampe; des bougies sont en place tout le long, preuves de visites, et j'appelle Phiphi qui me rejoint. Nous détachons finalement quelques blocs à polir et cherchons les qqs géodes qui pourraient s'ouvrir par endroits: je n'en récolterais qu"une, petite fissure dans un bloc avec des cristaux petits mamelonnés ;

 

Ayant fait ample récolte, noud rebroussons chemin et prenons la route du retour, poussé par le vent, le camion semblait filer sur l'autoroute guidé par "pilotage automatique" car tous ou presque dormaient !

Encore une sortie agréable et vivifiante à rajouter à la liste ; même si les récoltes en cristaux furent maigres , j'ai du travail pour tout l'été ; vivement la prochaine les 8 et 9 mai !!

 

QUELQUES RESULTATS

 


08/10/2018
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ARDECHE 2002(new)

6/7/8 AVRIL

 

PS un certain nb de pièces figurées sont en vente sur ce site

 

Deux sortants au final sur les trois inscrits: mon ami Phiphi et votre serviteur

Départ avancé à minuit le 6 avril : je prends Phiphi en charge à son domicile du 95 et en route pour l'Ardèche avec les fiches "gites et mineraux" de D.Gol ; bien d'autres sont à prospecter dans la région mais nous nous contenterons des principales ( nous ne connaissions pas encore l'ami Benoit qui nous guidera plus tard : voir CR suivant). Voyage sans problèmes jusqu'à Lyon puis "coup de pompe" commun qui nous pousse sur une aire d'autoroute pour une heure de demi-sommeil : glagla ! Nouveau départ vers Valence et immédiatement premières recherches: le site de Cornas pour ses agates "vertes"( cf M&F 247)

Petite route escarpée dans un paysage ruiné et des vignes étagées; quelques tatonnements pour trouver le chemin d'accès puis descente dans les bois jusqu'au vallon ; nombreuses pierres volantes dans le bois.

 

 

Nous retrouvons le petit ruisseau et l'entrée de la petite galerie signalée mais tout est couvert de mousse verdatre et il est difficile de détecter quelque chose d'autant que les pentes avoisinantes sont escarpées et noyées de végétation; nous remontons; sur le chemin, nous détectons un petit filon transversal et nous y récoltons qqs unes de ces agates vert pale intéressantes.

 

 

 De retour àla route, nous furetons et découvrons une zone fraichement déboisée pour y planter de la vigne; les "cailloux" se trouvent en abondance et nous en récoltons une bonne quantité: peut-être donneront-ils de belles plaques au polissage.

 

 

Avant de quitter les lieux, nous rencontrons un agriculteur qui s'inquiète de notre présence car il a déjà vu des "pilleurs" abattre les talus de caillasses qui entourent son champ et l'obliger à déblayer; fort sympathique, il nous laisse parcourir son terrain en nous demandant de prendre garde à son balisage.

 

Forts de nos récoltes ( une fois n'est pas coutume), nous reprenons la route à la découverte du gite de Venoux signalé à ch'tiot père par B.R,  spécialiste de la région: "derrière la maison de retraite de Venoux".

Après maintes recherches, détours, marches arrière,routes étroites prises dans un sens et dans l'autre, il s'avère que le tuyau est bien crevé; Venoux est en réalité un domaine privé regroupant quelques maisons , fermes, etc et on se demande quelle maison de retraite pourrait s'y être établie!! ( il faut dire que ch'tiot père aime surtout raconter sa vie sans écouter vraiment ce que les autres lui racontent : sans doute a-t-il eu du mal à "imprimer", nous en aurons confirmation plus tard !!)

Comme St Georges les Bains n'est pas loin, nous nous y rendons pour visiter la fiche7 de D Gol ( la carrière ); bien indiqué, le chemin est vite trouvé mais la montée dans les bois n'est pas de tout repos car le chemin en question n'est qu'une piste jalonnée de blocs volants entre les arbustes; c'est long et pentu et mon ami phiphi se fait semer ( des maux récurrents dans la cuisse dont il ignorait l'origine à l'époque). Arrivé enfin à la carrière, un front de taille de 5 à 6 m mais inapprochable à cause des blocs éboulés et des ronces, je ne m'attarde pas à retrouver le filon décrit dans la fiche.

Angoissé par l'absence de phiphi et des non réponses à mes appels répétés, je redescend au plus vite...lui est-il arrivé quelque chose? Retour au camion pour vérifier s'il n'a pas abandonné rapidement...non...cris à nouveau ... et une silhouette au bord du talus "qu'est- ce qu'il t'arrive ?" me dit-il de sa voix goguenarde. Soulagement et direction notre Hotel tout en repérant au passage l'accès aux tranchées de l'autre coté de la route pour plus tard.

 

Le réveil est plutot difficile en ce dimanche et la pluie tombe en fin crachin. Nous décidons de tester la fiche 8 sur le filon "Juliette" de St Julien St Alban: nous trouvons facilement la galerie en bord de route ( en fait la cheminée d'aération des galeries en contrebas) et je prélève qqs blocs à polir;

 

 

au dessus, je vois bien le dyke de quartz décrit mais le talus rocheux est haut et glissant et nous ne voyons pas le moyen d'y parvenir ( même le contournement de l'obstacle nous semble impossible : ah! si nous avions eu une corde!). Nous redescons qqs virages et nous parvenons facilement à la deuxième galerie en retrait de la route, près d'une cascade mais y pénétrer est une autre "paire de manches" : elle est complètement noyée ! ( D Gol, contacté plus tard me dira qu'il aurait fallu franchir la cascade pour trouver la 2è entrée, sèche elle !)

 

 

Bon, passons à autre chose. Phiphi "sentant bien" Chamée, nous sortons la fiche 9 et en avant. Certains "bruits" signalés par l'auteur concernant des interdictions sur le secteur ( confirmés plus tard par le ch'tiot père), nous cherchons à contourner l'endroit ; une piste carrossable en dessous du village nous permet une vue dégagée vers Chamée et Léouze; à mi parcours, une piste à travers champs, longeant un pacage d'animaux nous permet d'atteindre le chemin supérieur et nous nous dirigeons vers Léouze plutôt que Chamée, ce en quoi nous eûmes tort !! En effet, des premières maisons du hameau, nous crapahutons à angle droit dans les bois puis virons à gauche en direction des tranchées signalées: parcours du combattant avec épineux, feuilles, ronces, arbres pour nous accrocher et franchir les ravines, les monticules, le tout sous une pluie continue; phiphi suit sans rechigner mais j'imagine qu'il doit peiner. Nous parvenons enfin à des affleurements rocheux stériles : nous sommes à la limite de la rupture !! Mais qqs blocs quartzeux au sol nous remotivent: nous atteignons enfin une zone de tranchées encombrée de blocs, visiblement travaillée: serions nous à bon port ? Des cristaux de baryte gris bleutés apparaissent et les forces reviennent: nous soulevons chaque bloc, parfois caché sous les feuilles et chacun porte qqs cristaux.

 

 

 Tranchée 1 ou 2 ?? Sans doute2, car les cristaux ne sont pas d'un bleu franc comme décrits à la 1 plus proche d'ailleurs du village; de toute manière, il y a là de quoi nous satisfaire et nous remplissons les sacs: du beau et du moins beau mais il sera toujours temps de faire le tri à la maison. La descente s'annonce pénible; nous descendons en ligne droite dans le bois et oh! surprise, nous arrivons sur le chemin précité d'où nous apercevons le jardin et la maison d'un habitant de Chamée en contre bas; quels idiots nous avons été de rejoindre Léouze au lieu de faire le contraire!

 

Satisfaits de nos trouvailles, nous mettons le cap vers St Georges en suivant la fiche9 de D Gol ; nous trouvons facilement l'accès aux "thermes" où nous garons le camion ( le fameux accès donné par ch'tiot père !!! eh bien ! le voilà). En suivant les indications, nous empruntons le chemin "pédibus"sur 1,5km environ  ( qu'est-ce que nous pouvons être c...s), nous aurions pu nous épargner cette marche pour parvenir au fond du vallon où se trouvent deux villas apparemment abandonnées ce jour là; qqs années plus tard, nous les verrons occupées en été. Nous parvenons bientot aux tranchées en sousbois: c'est un véritable champ de batailles qui s'offre à nous, rappelant le site de St Babel dans le Puy de Dome ; rencontre de deux amoureux sur le chemin, de deux pêcheurs au terminus et de deux vététistes qui tous, ignorent l'existence de ses travaux.

 

 

 Un trou de 4 m de profondeur montre la trace de fouilles récentes; le reste est comblé de multitudes de blocs; on peut suivre le filon sur environ 100m et des fosses peu profondes attestent des tentatives de recherche. Nous ramassons à même le sol dans la terre des blocs plus ou moins cristallisés en barytine blonde mais nous sommes très loin des cristaux multicentrimétriques qui ont fait la réputation du site.

 

 

A la nuit tombante, nous remontons; nous y sommes revenus le lendemain matin avant de rejoindre la capitale, déplorant cependant le manque de temps pour prospecter d'autres sites: nous le ferons plus tard mais je n'avais pas fait de CR à cette occasion .

 

  

 


09/12/2010
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